Les effets sanitaires les plus souvent rapportés chez l’homme exposé aux PCB sont :
- des effets neurocomportementaux, des ictères* et des dérèglements hépatiques ;
- une perturbation des paramètres immunitaires de l’enfant exposé in utero ou au cours de la période périnatale par l’allaitement et jusqu’ à trois ans ;
- des effets sur le système endocrinien (en particulier sur la thyroïde) pour le reste population.
Les PCB sont classés cancérogènes probables (Groupe 2A du CIRC) pour les cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires, pancréas…). Le PCB 126 est classé cancérogène certain (groupe1).
En 2008 dans le cadre de l’axe 4 du plan interministériel d’actions sur les PCB publié en 2008, l’Anses, en collaboration avec l’Institut de veille sanitaire (InVS), ont étudié l’imprégnation aux PCB des consommateurs de poissons d’eau douce. Quatre ans d’études ont permis de sonder 21.180 foyers de pêcheurs amateurs issus de la Seine, la Somme, le Rhône, le Rhin, la Loire. 606 personnes et 16 pêcheurs professionnels consommateurs ou non de poissons d’eau douce ont accepté un prélèvement sanguin pour déterminer le niveau d’imprégnation aux PCB : au total, 2 % dépassent le seuil critique.
Cette étude, publiée le 19 janvier 2012 par l’Anses met en avant :
- une relation entre la consommation de poissons fortement bio-accumulateurs et les niveaux d’imprégnation des consommateurs.
- la consommation des poissons d’eau douce par les foyers de pêcheurs est faible (13%) les niveaux d’imprégnation observés dans l’échantillon de pêcheurs amateurs sont similaires à ceux observés dans la population générale.
Un programme pluriannuel de biosurveillance humaine est en cours ; le pilotage technique a été confié à Santé publique France. La biosurveillance humaine est une méthode de surveillance de l’exposition des populations à divers facteurs environnementaux dont des polluants chimiques. Elle se caractérise par la mesure de biomarqueurs dans les liquides et les tissus biologiques (sang, urine, cheveux) témoins d’une imprégnation par des substances toxiques pour la santé humaine.
Le programme d’action du bassin Rhône-Méditerranée est piloté par la DREAL Rhône-Alpes.
Un plan de cessation d’activité de la pêche (PCA) a été mis en place concernant l’activité des pêcheurs professionnels qui a été fortement impactée sur les zones contaminées depuis 2005.
Des résultats ont été obtenus en termes de qualité physico-chimique, une amélioration nette est observée et cette tendance devrait se poursuivre au vu des programmes engagés (station d’épuration de Pierre Bénite, politique de lutte contre les toxiques de l’agglomération lyonnaise).