Présentation
Consommé par des millions de personnes et contenu dans plus de 6000 produits alimentaires, l’aspartame est un édulcorant intense de synthèse découvert en 1965 par des chercheurs américains. Il fait l’objet régulièrement de controverses quant à son risque pour la santé. Les nombreuses études disponibles ne montrent globalement pas de risque pour la santé à dose journalière admissible.
L’aspartame est un substitut de synthèse artificiel, composé de l’acide L-aspartique et de l’ester méthylique de la L-phénylalanine. Une première autorisation (juillet 1974) de mise sur le marché fut accordée à l’aspartame par la Food and Drug Administration (FDA USA). Suite à de possibles effets toxiques, l’autorisation fut suspendue quelques mois plus tard (décembre 1974). Son usage fut rétabli en 1981 aux Etats-Unis dans les aliments solides, puis dans les liquides en 1983. Autorisé en Europe depuis 1994 par la directive 94/35/CE, il est codé E 951 dans la classification européenne des additifs alimentaires.
En raison de son pouvoir sucrant 150 fois plus élevé que le sucre, il est utilisé dans de nombreux produits dits « allégés » ou « light ». Son utilisation est déconseillée aux jeunes enfants et certaines personnes peuvent mal le supporter. Il n’est pas toléré par les personnes souffrant de phénylcétonurie, une maladie génétique rare mais grave (Vidal, EurekaSanté).
Appartenant à la classe des additifs alimentaires les plus étudiés dans le monde, de nombreuses évaluations scientifiques sur ses effets toxiques sur la santé ont été conduites au niveau international (OMS), européen (EFSA) et américain (FDA) dont la dernière réévaluation date de 2007 (FDA, 2007). Ces travaux ont conclu à la sécurité d’emploi de l’aspartame et ont permis de fixer la dose journalière admissible retenue à 40 mg/kg (milligrammes par kilogrammes) de poids corporel (soit 2,8 grammes par jour pour un adulte de 70 kg) (JEFCA, 1980 ; Council on Scientific Affairs, 1985).