Présentation
La silice (SiO2) existe à l’état libre ou à l’état combiné sous forme de silicates ; elle peut exister sous forme cristalline ou amorphe.
Les principales variétés cristallines de la silice sont le quartz, la cristobalite et la tridymite.
- Le quartz est la forme cristalline la plus abondante à l’état naturel. Il est utilisé comme matière première dans plusieurs procédés industriels (bétons, céramiques) et dans différents secteurs d’activités.
La cristobalite et la tridymite ne sont pas abondantes dans la nature. - La cristobalite est obtenue dans certains procédés industriels lorsque le quartz est chauffé à des températures supérieures à 1400° C, par exemple, lors de la production et l’utilisation de produits réfractaires (fibres céramiques). Les teneurs en silice cristalline formées lors de ces traitements dépendent des conditions de fonctionnement des installations de type fours industriels.
- La tridymite est pratiquement inexistante à l’état naturel et très peu documentée dans la littérature.
La silice amorphe peut être d’origine naturelle ou synthétique. La silice amorphe d’origine naturelle correspond à la terre de diatomée, utilisée comme insecticide ménager, dans la fabrication des peintures et les travaux ménagers, et comme produit réfractaire ou abrasifs dans certaines industries. Les fibres de silice amorphe sont aussi produites par certaines plantes, comme la canne à sucre et le riz, et peuvent être inhalées lors de ces travaux agricoles.
Les silices amorphes d’origine synthétique sont retrouvées dans l’industrie comme agents épaississants (élastomères, résines, peintures et encres) ou dans la clarification de la bière et du vin. Utilisées comme agent fluidifiant, les silices amorphes entrent dans la composition de produits de consommation comme les produits cosmétiques, pharmaceutiques, les dentifrices et comme additifs alimentaires.
Les poussières dangereuses pour la santé sont celles de la silice cristalline. Les silices amorphes classées dans le Groupe 3 par le CIRC (comme ne pouvant pas être classées quant à leur cancérogénicité pour l’homme) présente par ailleurs une toxicité faible.