L’augmentation de la corpulence est associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers : œsophage, endomètre, rein, côlon-rectum, pancréas, sein après la ménopause et vésicule biliaire. En 2001, environ 3% des cancers chez l’homme et 6% chez la femme étaient attribuables au surpoids et à l’obésité (Bergstrom, 2001).
Agir sur l’alimentation et la pratique d’activité physique peut permettre de maintenir ou d’atteindre un poids normal (IMC entre 18,5 et 25 Kg/m²), et ainsi de réduire son risque de cancers liés à la surcharge pondérale.
Dans le cadre de la prévention du risque de cancers, les recommandations sont :
Activité physique
- Pour prévenir le surpoids ou l’obésité, pratiquer, chez l’adulte, au moins 5 jours par semaine au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée comparable à la marche rapide, ou pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité physique d’intensité élevée comparable au jogging.
- Chez l’enfant et l’adolescent, pratiquer au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée sous forme de jeux, d’activités de la vie quotidienne ou de sport.
Alimentation
- Consommer chaque jour au moins 5 fruits et légumes variés, quelle que soit leur forme, pour atteindre au minimum 400 g par jour. Consommer aussi chaque jour d’autres aliments contenant des fibres tels que les aliments céréaliers peu transformés et les légumes secs.
- Satisfaire les besoins nutritionnels par une alimentation équilibrée et diversifiée sans recourir aux compléments alimentaires.
- Limiter la consommation de viande rouge à moins de 500 g par semaine. Limiter la consommation de charcuterie, en particulier celles très grasses et/ou très salées.
- Limiter la consommation de sel en réduisant la consommation d’aliments transformés salés (charcuterie, fromages, …) et l’ajout de sel pendant la cuisson ou dans l’assiette.
Recommandations pour les patients atteints de cancer
D’une manière générale, les principaux objectifs nutritionnels pendant le traitement d’un cancer sont de stabiliser le poids (éviter d’en perdre ou d’en prendre de manière importante) et le statut nutritionnel et de maintenir l’activité physique (voire l’augmenter). En novembre 2012, la Société Francophone de Nutrition Clinique et Métabolisme (SFNEP) a établi des recommandations professionnelles pour la nutrition des patients adultes atteints de cancer. Elles ont pour objectifs de préciser comment réaliser le dépistage et le diagnostic de la dénutrition chez le patient atteint de cancer ; d’intégrer et de préciser les indications de la prise en charge nutritionnelle du patient aux différents stades de la maladie ; de préciser les modalités des différentes formes de support nutritionnel.
Pour le cancer du sein, il est établi que la nutrition a un impact sur la réussite du traitement, le pronostic, et sur la qualité de vie des patientes. C’est aussi un déterminant du risque de récidive et de second cancer. Il existe donc des recommandations nutritionnelles pour les patientes atteintes de cancer du sein (recommandations de Saint-Paul de Vence) :
- prévenir la prise de poids pendant le traitement en bénéficiant d’un suivi diététique personnalisé
- corriger le surpoids et l’obésité après la maladie : bénéficier d’une consultation diététique pour adapter l’alimentation (limiter les aliments gras et sucrés, privilégier les aliments à faible densité énergétique), augmenter progressivement l’activité physique, suivre un programme de réduction pondérale en cas d’obésité
- satisfaire ses besoins nutritionnels par une alimentation équilibrée et diversifiée, sans recourir aux compléments alimentaires
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