L’ozone est un gaz très réactif qui a des effets néfastes importants sur la santé humaine, affectant aussi bien la santé à court terme qu’à long terme.
Ozone et cancer
Peu d’études évaluant l’impact de l’ozone sur le cancer ont été réalisées.
- Une exposition prolongée à l’ozone a été associée à une augmentation du risque de cancer, en particulier chez les personnes âgées et en situation d’obèsité (Kim, 2019).
- Plus particulièrement, des études indiquent que l’ozone a un effet significatif sur le risque de cancer du poumon (Guo, 2021, 2016).
Effets respiratoires et cardiovasculaires
L’ozone est un gaz irritant capable de s’infiltrer profondément dans les voies respiratoires. En raison de ses propriétés oxydantes, il peut induire une inflammation bronchique au niveau cellulaire, entraînant une toux sèche et une sensation d’inconfort respiratoire. Il est également associé à des effets sur le système cardiovasculaire. Chez les enfants asthmatiques, une augmentation des concentrations d’ozone dans l’air peut accroître la fréquence des crises d’asthme.
- A court terme : l’exposition à l’ozone est associée à des problèmes respiratoires aigus, tels qu’une diminution de la fonction pulmonaire, une aggravation de l’asthme, une augmentation des symptômes respiratoires, et une augmentation des hospitalisations pour des maladies respiratoires comme la pneumonie respiratoire (Holm, 2022 ; Nuvolone, 2018 ; Tian, 2020 ; Zhang, 2019). Elle impacte également la santé cardiovasculaire, entraînant une hausse des hospitalisations pour des maladies cardiovasculaires (Nuvolone, 2018 ; Zhang, 2019).
- A long terme : une exposition prolongée à l’ozone peut entraîner des affections respiratoires chroniques et altérer le développement de la fonction pulmonaire chez les enfants (Nuvolone, 2018 ; Wang, 2020). Il existe également des preuves suggérant que l’exposition à long terme pourrait contribuer à une obstruction des petites voies respiratoires chez les adultes (Balmes, 2022). L’exposition prolongée à l’ozone est corrélée à une hausse des décès prématurés liés aux maladies respiratoires et cardiovasculaires (Nuvolone, 2018 ; Wang, 2020).
Impacts sur la santé mentale
- Bien que certaines études indiquent une possible association entre l’exposition à l’ozone et des troubles comme le déclin cognitif, la dépression ou même le risque de suicide, les preuves restent insuffisantes et non concluantes (Zhao, 2018).
Effets métaboliques et inflammatoires
- Impact métabolique : l’exposition à l’ozone influence les voies métaboliques, ce qui pourrait favoriser l’apparition de maladies comme le diabète ou le syndrome métabolique (Thomson, 2016).
- Réponse inflammatoire : l’exposition à l’ozone provoque un stress oxydatif et une inflammation qui ne se limitent pas aux poumons. Elle peut également induire une inflammation systémique, aggravant des pathologies comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) (Thomson, 2016 ; Zhang, 2019).
Décès prématurés
Chaque année, l’exposition à l’ozone entraîne un nombre important de décès prématurés. Par exemple, en 2013, elle a été à l’origine de 16 000 décès prématurés dans l’Union Européenne, avec des impacts particulièrement marqués dans des pays comme l’Italie. En Chine, une exposition prolongée à l’ozone entre 2013 et 2017 a significativement contribué à la mortalité liée aux maladies respiratoires et cardiovasculaires (Wang, 2020 ; Zhang, 2019).
En France, plusieurs études ont évalué l’impact de l’ozone sur la mortalité. Selon Santé publique France, l’exposition chronique à l’ozone causerait environ 500 décès liés à des maladies respiratoires chaque année. L’influence des conditions météorologiques sur la formation de l’ozone crée un gradient Nord-Sud marqué.
Des recherches menées dans 18 villes françaises ont montré que les risques de décès associés à l’ozone et aux particules fines sont plus élevés les jours de forte chaleur. Ainsi, il existe une synergie entre les effets néfastes des polluants et la température élevée. (Santé Publique France, 2022)