[REPLAY ] Conférence Cancer du Poumon : causes, dépistage, thérapies innovantes. On en discute ?

Visionnez le replay sur le lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=ol2j-S8I678 

Cette conférence est animée par :

• Dr Hana Zahed, scientifique postdoctorante au Centre international de Recherche sur le Cancer
• Dr Maurice Pérol, oncologue médical au Centre Léon Bérard, spécialiste des cancers du poumon

Le Dr Pérol a également répondu à certaines questions en fin de conférence :

1) « Actuellement en essai clinique à Léon Berard je voudrais savoir si en cas d’arrêt de cet essai clinique, on peut reprendre de l’immunothérapie après l’avoir arrêtée parce qu’au TEP scan un nouveau ganglion sus claviculaire était apparu ? »

Il est difficile de répondre à cette question de manière générale ; je vous conseille de retourner vers votre oncologue pour lui demander les chances d’efficacité d’une réintroduction de l’immunothérapie dans votre cas.

2) « Quelle est la suite de traitement aujourd’hui après la prise de Tagrisso. Merci »

En cas de résistance acquise aux Tagrisso, nous essayons d’identifier le mécanisme par lequel la tumeur échappe à l’action du Tagrisso. Cette recherche repose sur l’analyse de l’ADN des cellules tumorales dans le sang, ou par un nouveau prélèvement de tumeur, c’est-à-dire une nouvelle biopsie. Le traitement le plus habituel repose sur une chimiothérapie éventuellement associée aux antiangiogéniques. Il existe cependant deux nouvelles options thérapeutiques qui sont en cours de développement, avec notamment les associations de la chimiothérapie à des anticorps ciblant à la fois l’EGFR et une autre protéine souvent impliqué dans la résistance appeler MET, ainsi que les anticorps conjugués et les associations de plusieurs thérapeutiques ciblées.

3. « A quelles conditions un cancer stade 3 non opérable initialement peut-il devenir opérable après chimiothérapie néo adjuvante ? »

L’objectif de la chimiothérapie néoadjuvante est de réduire le risque de rechute après exérèse chirurgicale d’un cancer qui était initialement opérable. Le but de la chimiothérapie néoadjuvante n’est donc pas de rendre opérable une tumeur qui ne le serait pas initialement. Néanmoins, il arrive que dans certaines situations, le traitement préopératoire, notamment par chimio-immunothérapie, entraîne une réponse si importante que la tumeur puisse être opérée.

4) « Les recommandations sont-elles à jour concernant le cancer du poumon ? »

Nous disposons de recommandations nationales et internationales qui sont très régulièrement actualisés. Dans la région Rhône-Alpes, ces recommandations sont actualisé chaque année et donnent lieu à la publication du référentiel AURA. Les recommandations internationales établis par la société Européenne d’oncologie médicale (ESMO) ou par la société américaine d’oncologie clinique (Asco) sont très régulièrement actualisés.

5) « Sait-on pourquoi le pembrolizumab arrête de fonctionner après une très bonne réponse ? »

De nombreuses recherches visent à identifier les mécanismes de résistance à l’immunothérapie. Il est actuellement difficile à l’échelon d’un patient de connaître précisément le mécanisme de résistance à l’immunothérapie, qui peut dépendre d’une modification de la tumeur, d’une modification de l’environnement de la tumeur qui peut être par exemple infiltré par des cellules immunosuppressives. De nombreuses voies thérapeutiques sont à l’étude pour essayer de contourner au surmonter ces résistances acquises.