Quiz Alcool

Une bière, un verre de whisky, un verre de vin ou encore une vodka orange tels qu'on les sert dans les bars contiennent tous la même quantité d'alcool pur (environ 10 g).

C'est ce que l'on appelle un verre standard ou encore unité d'alcool. Aucun type d’alcool n’est plus à risque qu’un autre, ils sont tous composés d’une seule et même substance cancérogène : l’éthanol.

Il n’y a aucune solution miracle pour dessoûler plus vite !

Ni la douche, ni le café, ni l’eau, ni l’exercice physique ne font baisser l’alcoolémie. Seul le temps permet d’éliminer l’alcool.

En moyenne, quand on boit un verre standard, l’alcoolémie atteint son maximum 1h après (30 minutes si on est à jeun) puis elle commence à baisser. Il faut compter environ 1h30 pour éliminer chaque verre standard d’alcool consommé.

L’alcool pur contient des calories (70 Kcal par verre standard soit 3 morceaux de sucre) et favorise le stockage des graisses (notamment abdominales).

Notons qu’en termes d’énergie un demi-litre de vin à 10 degrés apporte autant de calories que 16 morceaux de sucre ou qu’une demi-baguette de pain.

D’autres calories sont aussi apportées par les sucres contenus dans certains alcools (bières, vins doux et vins cuits, sangria, punch) ou prémix (un whisky-coca =  150 kcal = 8 morceaux de sucre).

Les études épidémiologiques montrent que le risque de développer des problèmes d’abus d’alcool et d’alcoolisme un jour dans sa vie est d’autant plus important qu’une personne a commencé à consommer de l’alcool jeune.

Chaque année en France, 41 000 décès sont imputables directement ou indirectement à l’alcool :

• 30 000 chez les hommes
• 11 000 chez les femmes
• 16 000 par cancer.
• 9 000 par maladies cardiovasculaires

Les études les plus récentes ont montré que consommer plus de 10 verres d’alcool par semaine augmente la mortalité de manière significative.

Il n'existe pas d'effet de seuil en-deçà duquel boire de l'alcool ne présente aucun risque (INCa).

Le risque augmente avec la dose totale d’alcool consommée par jour. Pour certaines localisations (sein, œsophage), cette augmentation est significative dès la consommation moyenne d'un verre par jour.

On entend parfois dire que le vin protège de certaines maladies. Mais, même lorsqu’il est consommé en petite quantité, les risques du vin pour la santé sont bien plus nombreux que les effets protecteurs.

Comme pour tout type d’alcool, boire un verre de vin chaque jour augmente les risques de développer certains cancers (bouche, gorge, colon, rectum, œsophage et sein).

Chaque année en France, 8% des cancers sont dus à la consommation d’alcool.

Cela représente environ 28 000 cancers attribuables à l’alcool en France, sur les 352 000 nouveaux cas de cancers atteignant les adultes de plus de 30 ans annuellement. C’est la deuxième cause de cancers évitables après le tabac (20% des cancers).

Les cancers dont le lien avec la consommation d’alcool est avéré sont les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS), de l’œsophage, du foie, du sein chez la femme, et le cancer colorectal (WCRF/AICR, 2018).

Le cancer du sein fait partie des nombreuses localisations de cancer associées, avec un niveau de preuve convaincant, chez les femmes ménopausées et probable chez les femmes non ménopausées (NACRe, 2017 ; WCRF/AICR, 2017).

Pour les autres localisations (exemple : cancer du pancréas, cancer du rein), les données scientifiques disponibles ne permettent pas de conclure (CIRC, 2010).

En France, le cancer le plus fréquent chez la femme attribué à la consommation d’alcool est le cancer du sein. On estime qu’un cancer du sein sur 6 est dû à la consommation d’alcool (CIRC, 2018).

En France, le cancer le plus fréquent chez l’homme attribué à la consommation d’alcool est le cancer colorectal.

Il n’existe pas de seuil de consommation sans risque pour l’alcool. En 2017, Santé Publique France et l’Institut National du Cancer ont publié un rapport d’experts actualisant les repères de consommation d’alcool pour limiter les risques pour la santé :

• ne pas dépasser deux verres par jour,
• pas plus de 10 verres par semaine
• avec au moins deux jours par semaine sans consommation.

De plus, la consommation d’alcool est à proscrire du début de la grossesse jusqu’à la fin de la période d’allaitement.