Quiz Expositions professionnelles

En France, plus de 2 millions de salariés sont exposés à des cancérogènes de par leur travail, soit environ 10% des salariés français.

L'enquête SUMER 2017 a comptabilisé près de 2,5 millions de salariés ayant été exposés à au moins un produit chimique cancérogène au cours de la semaine précédant l'étude.

Les secteurs le plus concernés par ces expositions sont majoritairement masculins mais on manque encore d’études concernant l’exposition des femmes à des cancérogènes en milieu professionnel.

Environ 20 000 cancers par an en France (5%) sont d’origine professionnelle.

Il reste difficile d’évaluer précisément la part des cancers ayant une origine. Une fourchette de 4 à 8% des cancers liés à des expositions professionnelles est annoncée dans plusieurs études.

Même si ces cancers bénéficient d'un meilleur repérage et d'une meilleure reconnaissance, moins de 1% sont reconnus chaque année en maladie professionnelle.

On estime que la part de cancers professionnels représente :

• 85 % des cancers de la plèvre (mésothéliomes)
• 10 à 20 % des cancers du poumon
• 7 à 40 % des cancers des fosses nasales et sinus de la face (cancers ORL)
• 5 à 18 % des leucémies
• 2 à 14 % des cancers de la vessie

N.B : les expositions professionnelles ne sont pas seulement responsables de cancers, mais aussi d’autres pathologies comme l’asthme, ou d’autres pathologies respiratoires par exemple.

Selon l’INRS, environ 15% des cancers du poumon sont d’origine professionnelle.

En effet, le radon est la 2^ème cause de cancer du poumon. D’autres expositions sont également susceptibles de favoriser le développer d’un cancer du poumon : amiante, les rayonnements, silice, benzo(a)pyrène…

N.B : le tabac reste le principal facteur de risque de cancer du poumon.

Si le patient remplit les critères de l’Assurance Maladie, le cancer du poumon sera reconnu comme étant une maladie professionnelle, quel que soit le tabagisme de l’individu.

Des tableaux de maladie professionnelle existent et énumèrent la liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies.

L’amiante, une substance minérale naturelle fibreuse, est le principal facteur de risque avéré du mésothéliome, une tumeur maligne touchant principalement la plèvre.

En effet, 80 à 85% des mésothéliomes sont liés à une exposition à l’amiante.

L’amiante est reconnue cancérogène avéré pour l’homme (Groupe 1) par le Centre international de Recherche contre le Cancer (CIRC) pour le poumon et la plèvre.

Malgré l’interdiction d’utilisation de l’amiante depuis quelques années, certains matériaux en contenant sont toujours présents dans l’environnement.

Aujourd’hui en France, le tabac est le premier facteur de risque de cancer de la vessie.

La fumée de tabac contient plus de 4000 produits chimiques sous forme de particules ou à l’état gazeux, certains d’entre eux étant identifiés comme favorisant spécifiquement le cancer de la vessie, tels le benzo(a)pyrène (BaP) ou l’arsenic.

Les seuls facteurs de risque professionnels de cancer de la vessie reconnus à ce jour en France sont les amines aromatiques et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Fumer tout en étant été exposé à ces produits chimiques augmente le risque de développer un cancer de la vessie.

Les amines aromatiques sont des produits retrouvés en milieu professionnel.

Ces composés peuvent être retrouvés dans la fabrication des cosmétiques, des produits pharmaceutiques, des pesticides, des matières plastiques, dans l’industrie du caoutchouc et dans le tabac.

Quant à eux, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont retrouvés dans l’industrie du goudron, des pneumatiques ou du textile.

Tous les patients, salariés ou indépendants, et leurs ayants-droits peuvent faire une demande

• S’ils ont été, à un moment dans leur carrière, salariés et exposés pendant cette période de travail
• S’ils ont souscrit à une assurance de risques professionnels
• Au FIVA (Fond d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante) pour une exposition à l’amiante

Cette déclaration de maladie professionnelle doit être faite dans un délai de deux ans à partir de l’information d’un lien possible entre cette maladie et une activité professionnelle passée ou actuelle.