Quiz tabac

Le tabac constitue le 1er facteur de risque de cancer et est estimé responsable de 20% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers chaque année.

En 2015, chez les adultes âgés de 30 ans et plus, plus de 68 000 cas de cancers étaient attribuables au tabac, dont plus de 54 000 chez les hommes (28,5% de l’ensemble des nouveaux cancers) et plus de 14 000 chez les femmes (9,3% des nouveaux cancers) (CIRC, 2018).

Le tabac à rouler, moins cher que la cigarette car moins taxé séduit de plus en plus les fumeurs, mais contrairement aux idées-reçues, le tabac à rouler est plus nocif que les cigarettes manufacturées car les taux en goudron et en nicotine sont supérieurs.

En moyenne, une cigarette roulée ou tubée apporte deux à trois fois plus de nicotine qu’une cigarette industrielle. De plus, les cigarettes roulées doivent souvent être rallumées à plusieurs reprises ce qui renforce l’exposition au CO et au goudron.

Le risque de cancer est principalement lié à la durée du tabagisme et moins à la quantité (nombre de cigarettes par jour).

Réduire le nombre de cigarettes est une étape importante vers l’arrêt du tabac mais ne peut être un objectif. Pour réduire les risques de cancer seul l’arrêt total du tabac est utile !

Comme le tabac est une plante fragile susceptible d’attraper de nombreuses maladies, il s’ensuit que des quantités importantes de fertilisants, herbicides et pesticides sont utilisées pour cette culture.

Les pesticides les plus fréquemment utilisés sont l’aldicarb et le chlorpyriphos, deux insecticides hautement toxiques. On peut citer aussi le bromure de méthyle, composé chimique portant fortement atteinte à la couche d’ozone, et très répandu pour fumiger les sols avant la plantation des semences de tabac.

La nicotine présente dans les plants de tabac est un pesticide destiné à protéger les plants de tabac de différents agents agresseurs.

Ce sont 137 000 mégots de cigarette jetés chaque seconde dans le monde, soit 4300 milliards de mégots jetés dans les rues chaque année.

Leur parcours dans les égouts les mène dans les océans où ils polluent les eaux et peuvent mettre plus de 10 ans à se dégrader.

Après combustion de la cigarette, un mégot contient plusieurs milliers de substances chimiques (acide cyanhydrique, naphtalène, mercure, plomb, nicotine…) toxiques pour les écosystèmes. Le filtre est composé de plus de 12 000 fibres d’acétate de cellulose (matière plastique) traitées avec du dioxyde de titane (toxique), puis compactées fermement avec de la triacétine (plastifiant irritant), ce qui explique la lenteur de leur dégradation.

La quantité de fumée inhalée avec une chicha est beaucoup plus importante qu'avec une cigarette.

Une session de chicha correspond à environ 2 paquets de cigarettes (40 cigarettes).

Faire du sport avant ou après avoir fumé est dangereux. En effet, le tabac diminue la quantité d'oxygène dans le sang, augmente le rythme du cœur et la production de CO, ayant une affinité pour l’hémoglobine 250 fois supérieure à celle de l’oxygène !

La 7ème des 10 règles d’or du sportif édictées par le Club des Cardiologues du Sport est « Je ne fume pas, en tout cas jamais dans les 2 heures qui précèdent ou qui suivent la pratique d’une activité sportive ».

Une cigarette éteinte contient 2 500 composés chimiques et lorsqu’elle se consume ils se transforment en 7 000 substances chimiques dont 70 cancérogènes (dont du benzène, du chrome, de l’arsenic, des goudrons, du polonium…).

Les produits toxiques exhalés par le fumeur ou se dégageant de la combustion de la cigarette qui se consume dans le cendrier, se déposent sur différents supports (peinture, cire, vernis, tissus, plastiques...), avec lesquels ils interagissent, libérant de nouveaux composés volatiles toxiques remis en suspension dans l'atmosphère. On parle de « tabagisme de 3^ème main ».

Ce phénomène peut perdurer plusieurs semaines après avoir fumé dans un lieu et justifie pleinement les mesures de prévention du tabagisme passif consistant à ne pas fumer dans les lieux publics.

Un mégot jeté par terre et emporté par les eaux aura toutes les chances de rejoindre les mers et les océans.

Il s’agit du principal déchet retrouvé dans l’environnement, qu’il s’agisse des plages, des fonds marins, des rivières ou des lacs.

Un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau, et la moitié des espèces aquatiques exposées à de l’eau contaminée meurt dans les 96 heures.

Le séchage des feuilles de tabac se fait pour 32% à l’air libre (hangars, exposition au soleil) et pour 68% avec des combustibles.

13 millions de tonnes de charbon et 8 millions de tonnes de bois sont ainsi consommées chaque année à ces fins de dessication. Ce bois brûlé, destiné au séchage des feuilles, est naturellement à l’origine de déforestation et de production de CO2 (84 millions de tonnes/an !).

Et oui, la culture du tabac nécessite beaucoup d’eau ! Autant que celle du riz dans les rizières…

1 tonne de tabac vert nécessite 670 tonnes d’eau soit 8 fois plus que la pomme de terre et 5 fois plus que la tomate.

Si nous remplacions la culture du tabac par des cultures alimentaires, nous pourrions nourrir 10 millions de personnes dans le monde.